Notre programme

Une nouvelle commune solidaire


Changer la Ville pas le climat


Patriarcat, basta !


Une commune antiraciste


Culture et formation

Le monde dans lequel nous vivons, travaillons, pensons, aimons, luttons, a toujours connu des crises qu’il n’a en général surmontées qu’au prix d’effroyables destructions, de guerres et d’une croissance économique continuellement relancée. Aujourd’hui, ce système se heurte aux limites de la planète : une croissance infinie dans un monde fini est impossible.
Le capitalisme menace directement la vie et la survie des espèces, y compris la nôtre.

La pandémie du Covid-19 a mis à jour, de manière cruelle, la fragilité de nos sociétés, toutes, quelles qu’elles soient. Les dirigeants du vieux monde, qui se croient propriétaires de la planète, ne pensent qu’à reprendre son exploitation prédatrice. Si nous continuons de détruire nos écosystèmes, d’autres pandémies adviendront qui pourraient avoir un taux de mortalité bien plus élevé.

SolidaritéS veut tracer d’autres voies économiques et politiques, construire une société solidaire, féministe, respectueuse de la nature et de tous les êtres vivants, responsable, sobre et juste. Nous voulons produire moins, autrement, et nous éloigner délibérément de la civilisation du jetable.
Et nous ne sommes pas seul.e.s! Partout dans le monde, nous assistons à une nouvelle vague de mobilisations féministes, écologistes et sociales. Un avenir possible se dessine et nous vous invitons à y contribuer, chacun, chacune à son échelle.

Nous voulons aussi donner plus de place à toutes les dimensions essentielles à la vie — culturelle, artistique, affective, spirituelle, philosophique, citoyenne — reléguées aujourd’hui à une place marginale, alors qu’elles pourraient être développées sans limites et sans péril pour le monde qui est le nôtre. Que peuvent faire les autorités d’une petite ville comme la nôtre? Notre engagement comme militant.e.s et comme élu.e.s, c’est d’ouvrir la voie à des alternatives et de favoriser les mobilisations sociales qui sont le véritable moteur des transformations nécessaires.

Une nouvelle commune solidaire

1. Créer des coopératives d’habitation et des appartements protégés.

2. Soutenir les commerces de proximité et la production locale; la pandémie en a montré l’urgence.

3. Pérenniser l’extension des terrasses des établissements publics.

4. Développer des espaces de soutien et de rencontre pour nos ainé.e.s.

5. Etendre la zone piétonne, en créer de nouvelles et développer les espaces verts.

6. Mettre à disposition dans les quartiers des salles pour les activités sociales et culturelles.

7. Protéger les exilé.e.s, régulariser les sans-papiers, accueillir leurs enfants.

Se loger est un besoin essentiel et le confinement contraint que nous avons connu a bien montré combien ce lieu de vie est essentiel à notre équilibre. Le marché du logement s’est détendu sur la ville, on peut aujourd’hui – pas toujours facilement – trouver des appartements à louer, mais il faut aussi penser à la qualité. Nous soutenons la construction et la rénovation d’appartements adaptés aux besoins très divers de chacun.e, en privilégiant les formes de propriétés coopératives ou de propriétés publiques, qui permettent d’échapper aux requins de l’immobilier. Développer des lieux de rencontre, d’accueil et de sociabilité favorisant un mode de vie durable, une ville agréable et ouverte à toutes et tous, quels que soient l’origine, l’âge ou le parcours de vie est pour nous une priorité. Pour les exilé.e.s, la législation est fédérale, mais une Commune peut s’engager pour leur défense, par exemple dans le cas des personnes menacées de renvoi ou en appui à la régularisation des personnes sans statut légal.

Changer la Ville pas le climat

1. Construire et rénover les bâtiments selon les normes écologiques. Passer au chauffage entièrement à énergie renouvelable. Réduire les émissions de CO2.

2. Développer le chauffage à distance au bois ou à la géothermie.

3. Assurer la gratuité des transports publics et coordonner tous les horaires entre le bus et le train.

4. Aménager la ville prioritairement pour les piétons.

5. Introduire le 30km/h sur toutes les routes et rues communales.

6. Réduire le nombre de places de parc au centre-ville.

7. Développer le réseau de pistes cyclables et introduire la gratuité du transport des vélos.

Les impressionnantes mobilisations de la grève pour le climat sont l’expression d’une conscience et d’un désir grandissants d’un mode d’existence plus respectueux de la vie sous toutes ses formes. Produire moins, consommer moins, partager mieux, c’est un langage de plus en plus commun. L’énergie doit être économisée ; pour cela, il faut rapidement sortir du chauffage aux énergies fossiles. La ville doit se préparer dès maintenant à cette vie future. Nous savons aussi que le recours à la voiture, quel que soit son mode de motorisation, doit être drastiquement réduit. Favoriser d’autres moyens de locomotion – le vélo et les transports publics- et accorder la priorité aux piétons, tous âges confondus, est une nécessité, mais aussi une chance de vivre mieux.

Patriarcat, basta !

1. Développer les crèches et structures d’accueil comme service public gratuit et de qualité.

2. Lutter contre les violences sexistes et le harcèlement.

3. Former le personnel éducatif et les élèves aux problématiques de genre.

4. Promouvoir une éducation sexuelle et anti-sexiste dans les écoles.

5. Créer un foyer d’accueil pour les personnes victimes de violences liées au genre et/ou à l’orientation sexuelle.

6. Mettre un lieu d’échanges et de rencontres à disposition des collectifs féministes.

7. Engager une campagne pour l’égalité salariale.

PatriarcatBasta

Les femmes* ne lâcheront rien !

La pandémie du Covid-19 l’a démontré avec force: les tâches reproductives, essentiellement réalisées par les femmes* sont primordiales pour la société. Mais le sexisme, le racisme, l’homo- et la transphobie, les violences sexuelles, les discriminations et l’exploitation se sont renforcées avec la crise sanitaire et avec la crise économique qui lui emboîte le pas. Dans ce contexte, nous voulons une Commune qui s’engage volontairement contre le sexisme sous toutes ses formes. La violence sexiste doit cesser partout où elle est exercée – à la maison, au travail, à l’école, dans la rue – et quelles que soient ses modalités – physiques, psychologiques ou symboliques. La Commune doit ouvrir un lieu d’accueil pour les personnes, y compris les mineur-e-s, victimes de violence sexiste, liée au genre/et ou à l’orientation sexuelle. Pour que les femmes* puissent se réunir en toute sécurité et faire valoir leur droit de vivre dignement, il faut également mettre un lieu d’échanges et de rencontres à disposition des collectifs féministes.

Pour que l’égalité salariale soit une réalité dans toutes les entreprises, la Commune doit engager une campagne d’information dotée de moyens conséquents. Et pour que nous ayons enfin du temps pour vivre, nous exigeons le partage du travail de care et reproductif. Il est indispensable de développer considérablement l’offre des crèches et structures d’accueil comme service public gratuit et de qualité. Pour les jeunes générations, nous demandons une meilleure formation du personnel éducatif concernant les problématiques de genre et la promotion d’une éducation sexuelle et anti-sexiste dans les écoles.

Une commune antiraciste

1. Ouvrir un observatoire public sur le racisme et le sexisme.

2. Traiter du racisme à l’école à tous les degrés sous les angles historiques et actuels.

3. Sensibiliser le personnel communal aux possibles discriminations et prévenir le racisme par le biais de formations continues obligatoires.

4. Réduire la présence policière dans la rue pour en finir avec les contrôles au faciès.

5. Garantir l’accès égalitaire aux services, au travail, au logement et aux responsabilités.

6. Favoriser les échanges interculturels en soutenant les associations de quartier.

La mondialisation est un fait. Notre pays est formé de populations aux origines multiples. C’est une chance ! Mais pour en tirer parti et développer une vie en commun, il faut abolir les politiques de suspicion, de contrôle au faciès, de mépris et de rejet. Les mobilisations antiracistes, en particulier celles de la communauté noire, rappellent l’océan de violences sur lesquelles s’est construite notre prospérité. Nous ne devons pas l’oublier, ne plus le cacher, en parler à l’école dès le plus jeune âge, bref tout faire pour combattre le racisme qui structure notre société. Nous sommes toutes et tous pris dans la même tempête, mais nous ne naviguons pas sur le même bateau. Certains sont sur un yacht avec un équipage à disposition, d’autres luttent sur des embarcations de fortune, mais sans solidarité, personne ne s’en sortira.

Culture et formation

1. Mettre à disposition des locaux pour les artistes.

2. Renforcer les subventions aux activités et lieux culturels dans tous les quartiers.

3. Développer les bibliothèques et garantir leur accès gratuit.

4. Utiliser des manuels scolaires qui reflètent la diversité présente dans les classes.

5. Interdire la publicité commerciale sur la voie publique au profit de la culture et du bien commun.

6. Garantir un accès régulier à la culture pour les élèves à tous les degrés dès maintenant.

7. Assurer que les travailleuses et travailleurs culturel.le.s puissent vivre de leur profession.

PatriarcatBasta

Culture et formation contribuent au renforcement des liens sociaux et au développement de savoirs indispensables. Donner aux élèves l’opportunité d’un apprentissage inclusif et l’accès régulier à une culture hors des murs de l’école, c’est les aider à préparer un avenir ouvert et convivial. La pandémie du Covid-19 a mis en évidence de façon brutale la fragilité du statut de celles et ceux qui œuvrent dans la création et son organisation. Retrouver des arts vivants avec un public sans gestes barrières sera long et difficile. Assurer un avenir au monde de la culture implique un engagement financier plus important, mais c’est un effort opportun et la reconnaissance qu’une logique financière étroite mène vers l’obscurité. L’expression artistique et les rencontres qu’elle permet doivent pouvoir se faire de manière accessible à toutes et tous, tant dans les lieux dédiés que dans les quartiers ou dans l’espace public débarrassé de la publicité commerciale. Nous voulons un monde fait de moins d’objets, mais de plus d’échanges. Miser sur la culture et la formation, c’est se donner une chance d’ouvrir la voie à des relations humaines plus équilibrées.